Dans ce corps "long d'une brasse", mortel et limité,
se tiennent le commencement du monde, son déploiement et sa fin.
Et la libération de l'asservissement aux passions.
Une pensée qui émerge du vide est comme un souffle d'expiration.
Mu !
Le son d'une seule main.
Le cyprès dans la cour.
Qu'une pensée d'interprétation s'élève et c'est le samsara.
Tandis que l'introspection
qui consiste à remonter à la source du vide
est semblable à une inspiration.
La porte de l'inspiration est l'entrée dans la Voie.
On n'entre pas les mains chargées de rouleaux de papiers
de commentaires de sutras
de symboles et de récitations de mantras.
On entre dans la Voie comme on brise un miroir.
Les reflets disparus sont la réalité nue.
Si vous ne vous trouvez pas dans cette réalité
cela ne signifie pas que vous n'y êtes pas,
mais que votre corps est le Dharmadhatu.
Est-il besoin de le préciser ?
Qu'une pensée s'élève, et c'est pensée de Buddha.
Qu'une parole s'élève, et c'est parole de Buddha.
Mu est le son d'une seule main tendue et secourable.
Si vous voyez ce son, vous êtes Kannon.
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